Il y a les inconditionnels de l’Italie qui visitent inlassablement ses plus belles villes, admirent ses vieilles maisons et ses vieux lavoirs, ses théâtres qui rivalisent de beauté, qui admirent la grâce de son architecture et les statues qui peuplent les fameuses piazza de Venise, de Brescia ou de Florence. Il y a aussi ceux qui pour des raisons diverses ne sont jamais allés en Italie ou n’y vont pas aussi souvent qu’ils le souhaiteraient. Les premiers ignorent tout sur ce pays et les autres n’en connaissent qu’une infime partie. Notes sur l’Italie s’adresse à tous. Les frères Goncourt nous ont laissé un texte, édité pour la première fois aux Editions Desjonquères, dans lequel ils nous livrent leurs impressions d’un voyage effectué dans la péninsule transalpine en 1855, pendant six mois. Plus qu’un récit figuratif des différentes étapes de leur périple, ils se sont attachés, dans la tradition naturaliste, à observer minutieusement et à rendre compte de la beauté et de la diversité des paysages, du charme des petites scènes de la vie quotidienne, des us et coutumes de ce peuple à la fois si proche et si différent du leur, et du nôtre par voix de conséquence.

Notes sur l’Italie est une succession de descriptions et de réflexions sur une vingtaine de villes, de renseignements que l’on ne trouve nulle part ailleurs, comme des recettes de cuisine, des listes d’ouvrages que l’on peut trouver dans telle ou telle bibliothèque, des analyses de fresques et de tableaux, ainsi que des visites guidées de quelques musées. L’invitation à l’Italie est complète. Nous découvrons ce pays à travers le regard de deux frères passionnés et curieux. Ils restituent au pays toutes ces facettes : la vie quotidienne, les désagréments et les plaisirs de voyager, la magie d’un lieu et la singularité d’un autre. Des rencontres inattendues, des déceptions sont également relatées. Ce voyage en Italie est passionnant, d’autant plus que les frères Goncourt ont mis leur talent de dessinateurs au service de leur prose. Trente huit dessins en noir et blanc et dix-sept splendides aquarelles en couleur nous donnent une idée de l’Italie de la moitié du XIXe siècle et l’envie d’admirer à notre tour les masques vénitiens, les monuments de l’époque romaine de Brescia, ou les dernières petites maisons pittoresques de Sienne.