Cécile Guérard est à l’initiative de cet ouvrage dont le thème nécessite réflexion et humilité : L’Ironie. Il est bien difficile de définir ce concept. Le sous-titre, Le sourire de l’esprit, en dit long sur la complexité de cette notion, si emblématique de l’éloquence. Car l’Ironie est imperceptible pour un œil non averti. Elle est subjective. Elle peut être une forme stylistique, un comportement, une suggestion, un signe de connivence, ou encore, une attaque fine et dissimulée. Elle fond sur sa victime sans crier gare.
Si l’on devait émettre une critique sur cet ouvrage, on pourrait dire qu’il ne constitue qu’une introduction à l’Ironie, car la question est loin d’être traitée de manière exhaustive. Il ne s’agit pas d’une anthologie de textes hautement ironiques, ni d’un essai sur le concept -à la manière de La Pointe ou l’art du génie de Balthazar Graciàn- mais plutôt d’une tentative de définition, et un choix de textes d’illustres ironistes présentés par une dizaine d’écrivains : Olivier Frébourg, Claude Habib, Jean-Paul Kauffmann, Guillaume Le Blanc, Martine Lucchesi, Claire Margat, Benito Pelegrin, Jean-Claude Pirotte, Jean-Jacques Robrieux, Pierre Schoentjes.
Cependant, cette publication a l’avantage d’aborder un concept qu’il est bien difficile de circonscrire.