À côté du solennel Command&Conquer, Z peut faire figure de sale petit canard. Faut dire que ce wargame speedé est l’œuvre des légendaires et incendiaires Bitmap Brothers (enfin, légendaires pour ceux qui ont encore des racines dans ce monde de paumés consuméristes). Ceux-là mêmes qui ont révélé l’Amiga à l’arcade. Qui ont mis le feu à ses poudres avec des mèches courtes comme Xénon ou Speedball. Leur dernière zaberie propose des scénars blitzkrieg où la guerre-éclair est forcement de mise. Chaque carte (20) est divisée en plusieurs territoires à conquérir, qui contiennent leur propre unité de production. S’approprier le plus diligemment possible le plus de secteurs possibles pour fabriquer le plus d’armement possible devient vite la seule stratégie possible. Dès lors, Z est plus un jeu de tactique, un wargame de terrain pur. Où le comique conique des Bitmaps s’exerce sans retenue. Où les troupes de choc sont des robots haschischins. Où l’on peut -enfin dans un wargame- s’emparer des véhicules ennemis. À la griffe graphique toujours aussi acérée qu’assez barge. Où la souris est de rigueur. Sinon, vaut mieux s’acheter une vieille merde de PC pour en tâter. Le jeu y est irréprochable et guerroyable en réseau.