Bien décidé à exploiter le filon jusqu’à plus soif, Titus ressort de ses placards les sympathiques bestioles qui en leur temps avaient réussi tout de même l’exploit de transformer nos après-midi ludiques en de vastes champs de bataille acharnée. But de l’opération : étendre le conflit à toute la planète en s’envoyant, via Internet, bananes explosives et moutons grenades à travers la tronche.

Manque de bol, en dehors de cette fonctionnalité parfaitement implémentée, rien de bien nouveau chez les vers de terre. Le principe est toujours identique, ainsi que les graphismes cartoonesques en 2D. Le gameplay est toujours aussi simpliste, il s’agit de prendre en compte la force du tir et sa direction. Au joueur d’étudier les lois de la balistique et d’évaluer les influences diverses du vent et autres joyeusetés météorologiques pour réussir son attaque. Bien sûr, les concepteurs s’en sont donné à cœur joie et ont rajouté de nouvelles cartes plus délirantes que jamais, et des armes plus loufoques encore. Comme d’habitude, tous les paramètres sont configurables à souhait et laissent au joueur le soin de customiser les cris de ses bestioles ou l’allure des pierres tombales.

Si le mode solo s’avère rapidement ennuyeux et relève plutôt de l’entraînement basique aux subtilités du soft, le mode multijoueurs parvient tant bien que mal à tirer son épingle du jeu et à éviter la catastrophe (cf. le dernier opus, Worms armageddon). N’empêche, l’absence totale de nouveautés et l’exploitation du concept non renouvelé font que Worms donne dans la resucée sans grand intérêt. Sans pour autant être indigeste, ce nouvel opus, qui reste tout de même l’un des softs les plus drôles et décalés sur PC, fait un peu figure de patch gigantesque, à la manière des suites de la série Army men, qui n’en finissent pas de décliner à l’infini un concept usé. Dommage, Worms aurait bien mérité un lifting plus ambitieux que le simple ajout de goodies et d’une option réseau. Une sorte d’add-on à réserver aux fans de la première heure.