Les concepteurs ont probablement du être à court d’idées sur la finition du jeu. Son nom d’abord : « Wargasm », franchement ridicule. Le contexte et le scénario ensuite : depuis 2025, les gouvernements du monde ont signé un traité visant à sauvegarder les milliards de vies humaines. Est-ce à dire que les guerres sont purement et simplement bannies à jamais sur Terre ? Non, pas vraiment. Bien au contraire, puisqu’elles sont non seulement plus nombreuses, mais surtout plus « ludiques ». La guerre est virtuelle et elle fait rage dans le « World wide war web » (wwww). Zéro mort donc, mais n’importe quoi n’est-ce pas ? Pour autant, les armées et les unités ont beau être virtuelles, celles-ci ont gardé un aspect et des fonctionnalités totalement traditionnelles : soldats, tanks, hélicoptères, avions de chasse peuplent le cybermonde… L’ennui, c’est que ce cybermonde est devenu incontrôlable et constitue une porte grande ouverte à tous les abus : pirates et saboteurs en tous genres déstabilisent le nouvel ordre mondial et sèment un putain de chaos jusque dans le monde réel. L’économie s’effondrant, les populations crèvent la dalle et les différents pouvoirs ne sont plus du tout clairement identifiés, car non identifiables. C’est dans ce désordre cyber-international que le joueur devra sauver l’humanité. Comment ? En procédant à un savant et méthodique nettoyage…
A votre disposition pour ce faire : des tanks et des hélicos, quand vous n’êtes pas tout soldat d’infanterie. Trois possibilités (+ les parties en mutilplayer) vous sont proposées pour vous faire la main. Bien entendu, on conseillera d’opter dans un premier temps pour le mode entraînement. Avec le mode action immédiate, comme son nom l’indique, on entre dans le vif du sujet. Mais c’est avec le mode War web que Wargasm dévoile réellement ses charmes. Et il en a le bougre ! Plein les mirettes d’abord avec un graphisme impeccable et des environnements ultra-réalistes, jusque dans les variations climatiques. Quant aux explosions, rarement une telle beauté a été atteinte. Et puis c’est plutôt fort stimulant que de manœuvrer sous l’Allegretto de la Symphonie n°7 de Beethoven !
Wargasm est une réussite en ce sens qu’il faudra user aussi bien de force que de tactique pour achever les différentes missions. Le contrôle et la maniabilité des unités ne posent par ailleurs aucun problème et se révèlent même particulièrement efficaces grâce aux choix des angles caméra. Personnellement, j’ai un petit faible pour les missions à pinces, en simple soldat, nettement plus stratégiques et excitantes que les autres.
Tout ça est finalement assez classique, mais c’est du beau travail. Excellent jeu. Sûr qu’en réseau -jusqu’à 8 joueurs- Wargasm est un pur régal…