Comme chacun est censé le savoir, dame Lara est fille d’aristocrate. Une aristo qui s’est découverte une âme d’aventurière suite à un accident d’avion miraculeux. Deux semaines en pleine nature hostile auront suffi à convaincre notre intrépide créature qu’elle voulait faire Indiana Jones comme métier. On s’empressa de lui opposer son sexe faible. C’est vrai, se ravisa-t-elle.
Et d’ajouter aussitôt « Je n’enseignerais donc pas et me contenterais de bourlinguer à tort et à travers pour de vagues prétextarchéologiques ». Voilà qui était plus raisonnable, voilà qu’était née Lara Croft. La vague raison « exploratique » de ce tome deux réside dans la dague de Xian. Un ultra ancestral empereur chinois auquel cette dague magique conférait des pouvoirs insoupçonnables. Planter sa lame en plein cœur de dragon, et à vous la belle vie surnaturelle de sorcier free lance. Une secte et une certain Marco Bartoli semble s’intéresser à la légende de Xian.

Dès le niveau 0, vous pourrez constater que Lara Croft aime toujours à transformer sa luxueuse bâtisse en parcours du combattant. Vous constaterez par la même occasion que le cameraman qui la suit a fait de larges progrès et que la bougresse s’est considérablement affûtée à l’escalade. Au point de savoir maintenant varapper comme une vraie tarentule. L’aventure, à proprement causer, se compose de 13 niveaux, répartis en 6 stages. Notre déesse y jouera aussi bien du flingue à pompe que de deux simili-Uzi (elle semble affectionner les paires ; un obscur sentiment de puissance). Elle enfilera diverses tenues en phase avec le déroulement du jeu. Elle pilotera des engins motorisés du type glissant, flottant ou coulant. Elle rencontrera moins d’animaux, moins de vide et plus de sales bonshommes qui veulent nuire à sa peau, voire la trouer. Elle interagira bien mieux avec le décor, pour le détruire si besoin est. Elle sera musicalement accompagnée durant tout son périple de la meilleure façon qui soit ; c’est à dire par de savantes partitions. Elle dispose d’une panoplie gestuelle encore étoffée et d’un souci du détail qui fait plaisir à reluquer. Elle peut crever autant de fois qu’il vous agréera, puisque les sauvegardes peuvent dorénavant intervenir quand bon vous semble. Par suite de conséquences, on ne se risquera pas trop à avouer que la Croft a subit un lifting des plus appétissants et que les charmes du jeu sont à la mesure des siens. Autrement dit, tout le monde comprendra que vous y succombiez. L’emmerdant, c’est toujours la maniabilité qui demeure perfectible.
Bizarrement capricieuse… Déjà des velléité d’émancipation ? La femme a bien pris son mâle en patience des centaines de milliers d’années.