Tobal situe son aire de jeu dans un ring sans filet et sans anesthésie, à l’instar de V-F. Ceci n’a pas changé dans le second (non plus que la libre configuration de la taille du ring). Pour clarifier mon propos, je reprendrais point par point ce qui faisait de Tobal la meilleure castagnite match nul avec Tekken 2. Primo, tout amateur de boxe poings-pieds (tête-tibias pour les plus volontaires) s’inclinera devant la technique et le réalisme des coups portés et reçus. Deuxio, la troisième dimension est utilisée et utilisable de façon substantielle.
Parfaitement intégrée à la jouabilité, elle permet d’esquiver, de parer, de contre-attaquer et introduit même des variations dans les saisies ou empoignades. Selon que vous vous retrouviez de biais, en face ou dans son dos, votre adversaire n’aura pas à souffrir des même prises. Le tertio en est la conséquence directe : la diversité des prises, contre-prises, dégagements, coups ou contre-coups offre au jeu une ondoyance martiale furieusement stimulante et longuement jubilatoire. Fin du récapitulatif. Tobal 2 reprend cette splendide alchimie, qu’il améliore jusqu’à la transfiguration.

La haute résolution n’a pas muté, à ceci près que le quota de polygones a été revu à la hausse. Que les dessins et décors du paternel de Dragon Ball Z sont plus complexe et de meilleur goût. Que nos castagneurs ne se contentent plus de leurs mains nues, mais qu’ils peuvent dorénavant balancer des concentrés d’énergie pure à l’image de l’OAV précité, en merveilleusement plus sobre. Que le mode beat’m all (aventure sommaire) est enfin intéressant et laisse présager par sa magnificence de sacrés électro-chocs en matière de 3D temps réel haute résolution dans la botte de PandoreSqaresoftienne. Que j’ai carrément pas envie d’énumérer tout ce qui fait de Tobal 2 l’ultimate fight imparable.
Malgré ça, je me surprends en train de penser qu’il ne doit son excellence comparative qu’au quasi prototypisme du premier. Tellement son accomplissement coulait déjà dans les veines de Tobal n°1. Pour la peine de cette pensée qu’il m’a instillé, ce chef-d’œuvre devra se contenter d’un 4/5. C’est le châtiment encouru d’avance. Cette terrible sanction fera peut-être réfléchir tous ces éditeurs qui nous vendent autant d’esquisses comme autant de produits finis. Aussi superbes soient ces esquisses, aussi excellents soient ces produits.
De toute façon, Tobal 2 n’existe qu’en import presque indénichable en France, et pourrait bien n’être jamais publié en PAL.