The Feeble Files est un jeu pénible. Soyons clair : le jeu d’aventure n’est pas le genre micro-ludique le plus passionnant du moment (quoique, arrive prochainement Grim Fandango qui laisse présager du meilleur…). Soit, mais reconnaissons que certains éditeurs sont plus ou moins passés maîtres dans le style. Et avant que The Feeble Files voie le jour, Adventure Soft en était un bien bel exemple. Simon the sorcerer, rappelez-vous…
Vous êtes Feeble, un E.T. verdâtre à l’air totalement idiot. Tout le monde dans cette foutue société est fiché, surveillé et contrôlé par l’OmniCerveau, façon Big Brother. Ambiance 1984 d’Orwell. C’est pas vraiment volontaire, mais vous allez être à l’origine du renversement de cette dictature technologique…
Comme dans Simon the sorcerer, il est possible d’examiner, de prendre et d’utiliser un objet, de tenter des combinaisons pas toujours évidentes et logiques à première vue et de parler avec son entourage. Une liste de phrases s’affiche, au vu du contexte, à vous de faire le bon choix pour arriver à vos fins. A tout moment, le joueur peut consulter la base de données Oracle : en plus d’être une encyclopédie du monde de l’OmniCerveau (pour qu’aucune directive n’ait plus aucun secret pour vous), c’est également le gestionnaire d’objets. Bref, tout ça est plutôt sympathique mais la réalisation général du soft laisse franchement à désirer : le graphisme et les couleurs ne sont pas du meilleur goût et l’interface n’est pas du tout évidente au premier abord. Plus grave encore, certaines parties des décors laissent envisager un possibilité d’interaction alors qu’il n’en est rien (certaines portes font figuration, des passages sont curieusement bloqués…) quand d’autres zones, à priori non actives, déclenchent une action involontaire (énervant lorsqu’il s’agit d’une porte ou d’un ascenseur puisqu’il faudra revenir…). En ce sens, The Feeble Files devient vite fatiguant. Du coup, très vite, on abandonne…