Il fallait bien que le roman de Daniel Dafoe soit un jour adapté sur CD-rom. C’est la société franco-américaine Gyoza Media qui s’y colle pour Flammarion, sous la direction de Romain Victor-Pujebet (Le Livre de Lulu, 15 traductions en langues étrangères quand même !).
Passons l’histoire, rien n’a changé. La nouveauté vient du fait qu’ici, c’est vous, Robinson Crusoé, qui êtes chargés d’explorer l’île du désespoir et d’envisager tous les solutions pour assurer votre survie. Avec pour guide, le livre.
Au cour de votre avancée dans le récit, en découvrant les grandes lignes de l’aventure, il s’agit de deviner les actions à entreprendre. Autrement dit, en feuilletant les pages du roman, il est possible de cliquer sur certains passages qui déclenchent des animations ou vous projettent directement dans un lieu précis de l’île. Dans ce dernier cas, le principe du jeu consiste à agir directement sur l’environnement pour récupérer des objets ou provoquer une action. Les décors et les paysages, somptueux, profitent du désormais classique Quicktime VR : le joueur déplace son curseur de gauche à droite pour faire varier son champ de vision. Reste à se fier à la forme de ce même curseur pour se voir indiquer la marche à suivre.

Enfin, sachez qu’il n’est pas bien difficile de savoir quoi faire exactement puisque le joueur se fiera aux croquis du naufragé, jetés entre les pages du livre.
Les concepteurs ont opté pour la linéarité, histoire de rester fidèle au roman. Au départ, par exemple, lorsque vous avez rejoint l’épave de votre bateau, votre première mission consiste à fabriquer un radeau. Tant que vous n’avez pas récupéré toutes les pièces indispensables à sa construction, vous ne pouvez explorer de nouveaux territoires (12 au total). Bref, inutile de sauter les pages…
Une carte, vierge à l’origine, permet de se rendre à tous moments aux endroits déjà visités. Certains d’entre eux évoluant dans le courant de l’histoire.

Si ce Robinson Crusoé n’a, à priori, rien d’exceptionnel de par son principe ludique assez limité, pour autant on se prend à vouloir absolument découvrir chaque recoins de l’île. Les bruitages et l’ambiance générale y sont certainement pour beaucoup.