Quand le plus fameux éditeur japonais se lance dans le Residentevilike, ça s’appelle Parasite Eve. New York. Vous avez mis votre plus belle robe du soir pour aller à l’opéra. En plein milieu du drame romantique, la cantatrice entonne sa plus belle aria. Elle se tourne vers son amant des planches. Soudain, celui-ci s’embrase, et avec lui tous ses partenaires de scène. Elle se retourne alors vers les spectateurs et la combustion s’étend à toute l’assemblée. Quand son aria se termine, il ne reste plus que vous et votre homme. Vous l’assommez pour son bien et dégainez votre arme de service. Parce qu’évidemment, vous êtes agent du NYPD. L’intro prend fin et le jeu peut commencer. En vaut-il la chandelle ? Vous le savez déjà puisque la note de 4/5 qui chapeaute ce texte ne vous aura pas échappé. Dans une certaine mesure, Parasite Eve est même supérieur à son modèle : Resident Evil (ou Resident Evil 2). Son scénario est plus captivant, plus intriguant et vous pouvez carrément en venir à douter de votre propre personnage. Le « parasite » du titre est un germe qui attaque le cœur même de vos cellules, pour faire de vous un mythocondriaque. C’est à dire un mutant aux pouvoirs supranormaux. Le mystère plane d’emblée sur vous. Pourquoi ne vous êtes vous pas enflammée tout comme les autres ? Vous partez donc à la poursuite de cette femme autant par devoir de flic que pour éclaircir l’ombre angoissante de cette épée de Damoclès. Une aventure qui associe brillamment l’exploration et le rassemblement d’indices à l’action pétaradante. Les affrontements sont chouettement réglés par un procédé original : lors du tir, une grille tridimensionnelle représente la portée de votre arme. Hors de ce dome, vous pourrez louper votre cible. Sur le même principe, la précision est fonction de la distance. La progressivité du jeu est extrêmement bien dosée et le tutorial rend toute notice superflue. La technique est inlassablement au rendez-vous et plutôt d’une ponctualité à toute épreuve. Resident Evil fait ici totalement école pour le géographisme : bitmap en arrière-plan et objet utilisable en 3D. Atmosphériquement, c’est encore de la belle ouvrage, avec une certaine fantasticité absente de Resident Evil (question d’intrigue). Alors au finish, pourquoi par 5/5 ? Pas de 5/5 pour un bidulike !