Un des plus gros flops de l’année dernière sur PC. MDK a bien déçu son petit monde. Un des développeurs les plus prometteurs du moment, Shiny Entertainment était pourtant sur l’affaire ; la boite du géniteur d’Aladdin Megadrive et d’Earthworm Jim (deux plates-formes parmi les meilleurs de tous les temps). MDK a dérouté la clientèle PC, qui peut déjà d’ailleurs, avis aux amateurs, le trouver à prix budget dans toutes les bonnes brocantes (FNAC, Serap, Printemps…).

Les reproches formulés au jeu tenaient en deux « trops » : trop retors, trop illogique. Sur Play, on s’est donc attaché à amoindrir ces « trops ». Même trop peut-être. Car dorénavant, des instructions vous indiquent constamment la marche à suivre et les possibilités de sauvegardes sont courantes. De fait, le mode facile devient presque une simple formalité, malgré la cinquantaine de niveaux. Pour le reste, le parti pris créatif, baroque et esthétique de MDK est tout aussi surprenant que son game-play archi prenant. Le soft subjugue par ses architectures chiadées, ses trouvailles ludiques, ses délires scéniques, et en un mot (débile, ça va de soi) son extra-terrestralité. Un jeu marginal qui propose de vous armer avec des peintures aérosol antiradar, des mortiers humains, les « plus petites explosions nucléaires au monde », les « bombes les plus intéressantes au monde » (sur laquelle les ennemis ne peuvent s’empêcher de se pencher et qui leur explose alors à la tronche), ou pire des leurres à votre grotesque effigie. Caustique, parodique et bien paranormal, MDK n’en sacrifie pas moins à la simple jouabilité. Il y fait même encore preuve d’originalité avec ce mode de tir super sniper. Celui-ci vous fait passer de la caméra poursuivante à la vision subjective ; une lunette électronique vous donnant alors l’occase de passer à un flingage légèrement plus minutieux. Le para de l’espace que vous étiez (un parapente sophistiqué se déclenche au moindre passage à vide) devient l’espace de quelques balles, un tueur d’élite distingué. Si ce jeu pouvait faire des PlayStatiques, des joueurs d’élite tout court…