Scandale ! Voilà qu’on nous refait le coup des Impressionnistes ! Décidément, entre une réédition et un sujet mille fois exploité, EMME prend des risques démesurés… Ca baigne dans l’originalité !
Une nouvelle fois, pourtant, il va falloir calmer nos ardeurs puisque L’Impressionnisme est en vérité une bien belle production. En revanche, doutons que l’utilisation de 2 CD ait été franchement nécessaire.
Bazille, Degas, Manet, Monet, Morisot, Pissaro, Renoir, on commence sérieusement à les connaître. Et à les voir se faire Cédéromiser…
Le premier CD propose à l’utilisateur six parcours, soit six manières de plonger dans l’art impressionniste de la seconde moitié du 20e siècle. L’exposition reconstitue en 3D panoramique la première exposition du genre de 1874, du boulevard des Capucines. Les peintres présente, comme son nom l’indique un peu trop facilement les artistes suscités. Le langage nous explique les grandes notions artistiques de l’époque. Avec Les thèmes, on découvre les grands sujets d’inspiration du courant (la nature, la vie moderne, la joie de vivre et le portrait). La partie Histoire, lieux et personnages englobe la chronologie, une visite de l’atelier de Bazille, les endroits branchés du Paris de l’époque et une présentation de quelques personnalités marquantes qui nourrissaient bien souvent d’étroites relations avec les peintres (Zola, Beaudelaire, Corot, Faure…). Enfin, le CD-Rom va même jusqu’à évoquer le Postimpressionnisme avec Cézanne, Seurat, Gauguin, Van Gogh et Toulouse Lautrec.
L’intérêt de l’Impressionnisme, hormis le fait que la grande majorité des tableaux (zoomables !) soient commentés, voire comparés et analysés, réside dans des petits plus appréciables apportés ici ou là dans les différents parcours. Comme cette visite de l’exposition avec le critique Louis Leroy, où l’on découvre la teneur et l’ampleur des opinions négatives à la découverte de chacune des toiles. Un massacre ! Ou bien comme ces conseils de Pissaro à un jeune peintre.
La présentation générale n’est pas en reste puisque nous avons à faire à un design et à une ergonomie des plus léchés. Sincèrement.
Seul reproche : les commentaires qui introduisent les parcours sont bien trop longs et surtout, très mal illustrés. Lorsque la voix off évoque un personnage, on s’attend à voir son portrait ; lorsqu’elle cite une œuvre, on apprécierait le fait de pouvoir l’identifier. Le second CD, pratique, indexe toutes les œuvres classées par collections, artistes, titres et chronologie.
Au final, EMME s’en sort plutôt bien avec cette production. Mais de grâce, qu’on en finisse une bonne fois pour toute avec les Impressionnistes !