On pourrait se contenter de renvoyer le lecteur au test de Jedi knight II pour se faire une idée de ce Jedi academy. « C’est gentil, c’est jouable, on achèvera les 25 niveaux sans trop rechigner, mais pas de quoi épiloguer non plus sur cette énième shooterie PC sans âme » concluait-on à l’époque à son propos. Effectivement, ce troisième opus de la trilogie Jedi knight fait figure de suite pépère reposant sur un succès de toute façon assuré auprès des gamers fans de la tambouille lucasienne.

Avant de compter parmi les jeunes candidats prometteurs de la Jedi academy de Yavin 4, il vous faut créer votre personnage (espèce -au choix : twi’lek, rodien, zobrak ou kel’dor ? humain sinon-, sexe, look et manche de sabre). Luke Skywalker (toujours cette même pose ridicule, à la fois angoissé par les projets de l’Empire et super confiant en ses troupes) briefe les élèves non pas pour le prime de samedi, mais pour apprendre les voies de la Force. Kyle Katarn, devenu maître et bras droit de Skywalker, se chargera de vous inculquer les préceptes Jedi et de vous épauler dans certaines missions plus délicates.

Quoi de neuf donc sinon ? D’abord, histoire de nous éviter un début de partie laborieux comme c’était le cas dans Jedi knight II, on entame l’aventure illico avec la force et la possibilité d’utiliser le fameux « sabrolaser », deux particularités propres au FPS de Raven qui, il faut bien le dire, font tout l’intérêt du jeu. L’aventure se découpe en séries de 5 missions, dont le passage de l’une à l’autre est marqué par votre élévation dans la hiérarchie Jedi et l’obtention de nouveaux points de force, à répartir aux choix parmi les habituelles aptitudes Jedi, côté obscur y compris -à noter la possibilité de faire une virée à l’académie pour suivre quelques cours si besoin entre chaque série. Aucun problème au niveau la variété des missions, entre captures, sauvetages, sabotages et assassinats, pas vraiment de quoi tourner en rond. Sans aucun doute l’une des principales forces de ce Jedi academy, plus réussi de ce point de vue que son prédécesseur. A l’instar du bestiaire dont quelques spécimens hallucinants comme le Rancor mutant qui gobe sans distinction aucune, façon fraggle, les serviteurs de l’Empire comme les gentils Jedi.

Reste que tout ça sent l’économie de moyens et qu’on a probablement du briefer Raven pour faire du neuf avec du vieux, soit jouer la carte de l’add-on. Problème : Jedi academy, officiellement, n’en est pas un, or dans sa réalisation, le jeu n’a pas évolué d’un iota par rapport à Jedi knights II : même moteur (Quake III, ça date maintenant), même graphisme, même environnement mélodique johnwilliamsien de rigueur, etc. Finalement, s’il n’y avait pas ces incroyables duels au sabres (standard, deux sabres ou double sabre) -combos en prime- pour relever le niveau, on préconiserait sans aucun scrupule l’ignorance.