Chouette, un nouveau Gauntlet ! Qui n’a pas passé des plombes à nettoyer les salles de ses donjons infestées de fantômes ? Ca n’avait déjà rien d’un jeu de rôles, même s’il s’inspirait grandement de l’esprit. Des guerriers, des elfes, des magiciens… comme dans ce Hexplore. Car si vous démarrez l’aventure avec un unique personnage (Mac Bride), vous allez très rapidement gonfler vos rangs en enrôlant un guerrier, un archer et un magicien. L’équipe au complet, le tutorial achevé, vous voilà fin prêts à explorer les 200 maps du monde de l’an mille.
Garkham, grand maître de l’Ordre des Magiciens Noirs, tente de s’emparer du livre d’Hexplore. S’il arrive à ses fins, celui-ci pourra accéder au jardin d’Eden et maîtriser le pouvoir divin. Une perspective peu enviable lorsque l’on connaît les ambitions malsaines du monsieur. Et c’est à vos quatre sous-fifres que revient la sympathique tâche de rattraper le coup…

Sympathique, c’est effectivement le terme qui caractérise le mieux Hexplore. Sans doute parce que tout ici coule de source, de l’interface de jeu, idéale, à la manipulation de vos quatre personnages, pas contraignante pour un sou. Dans ces conditions, facile de se prendre au jeu. Pour peu que la difficulté soit bien dosée au fil des niveaux et que ceux-ci regorgent d’énigmes malignes et cohérentes… ça tombe bien, c’est le cas ! Chaque personnage ayant ses particularités (le guerrier se charge des épreuves de force, l’archer use de son agilité, le magicien décode des formules magiques et l’aventurier débloque les mécanismes) et certains passages requérant une combinaison ou une synchronisation d’actions entre eux, le jeu n’est pas sans rappeler également The Lost Viking, une sacrée référence vous en conviendrez.
Vos héros gagnent de l’expérience et des points de vie en liquidant les ennemis. Certains sont coriaces, mais des fontaines de jouvence (qui se font de plus en plus rares au fil de l’aventure… attention à bien gérer l’utilisation des fioles de vie) sont disséminées ici et là sur la carte pour refaire le plein de santé. On trouve même des stèles de résurrection qui régénèrent le fantôme que vous serez devenu en perdant la vie.
Seul bémol en fait, les graphismes. En basse résolution, comme en haute, le dessin est grossier, bien en deçà du niveau de la production actuelle (idem pour les scènes cinématiques, franchement vilaines). On peut aussi reprocher à Hexplore sa trop grande linéarité. N’empêche, l’équipe d’Heliovisions accouche là d’un gentil soft bien plaisant. Laissez-vous tenter.