Gran turismo est la dernière bombe lancée par Sony pour le détonateur PlayStation. C’est évident, ce jeu-là est programmé pour éclater à la gueule du joueur et du vieux couple Nintendo-Sega. Vous aurez deviné qu’il s’agit d’un jeu pour se tirer la bourre, et plus précisément où la bourre est à tirer en voiture de grand tourisme. Ces bagnoles sont principalement d’obédience nippone, naturellement, même si Aston Martin ou Chevrolet sont représentées. On pourra en dénombrer une bonne centaine, sans compter les kits et préparations multiples. La quantité de championnats est à la mesure du parc auto et proposent divers styles selon la motricité ou le poids de la caisse. Côté circuits, il n’y aura pas plus matière à se plaindre. Bien tracés, bien décorés, bien dénivelés, bien variés, bien jolis, bien tout, bien quoi. J’aurais même pu mettre le « très » devant le « bien », voire un autre qualificatif plus emphatique, si j’étais de meilleur poil.

Sous chaque angle, chaque couture, Gran turismo est irréprochable. Les deux vues, derrière le volant ou derrière la GT, sont pour une fois aussi efficace l’une que l’autre. La vitesse, les sons, la multi-jouabilité (split), l’hyper-maniabilité, les replays (splendides et enregistrables) tout y est excellent. Les concepteurs sont d’ailleurs si fiers du rendu plastique de leur carrosserie qu’ils ont poussé le vice jusqu’à inclure l’option « lavage », pour que leurs bolides n’arrêtent jamais de rutiler.