Goethe et Thomas Mann l’ont couché sur le papier. Schumann et Berlioz l’ont mis en musique. Une histoire. Un mythe. Celui de Faust. Fasciné par l’ambiance hautement diabolique de ce dernier, l’équipe d’Arxel Tribe -à qui l’on doit Ring– a décidé à son tour d’en faire une adaptation très personnelle, version jeu d’aventure. Vous y incarnez Marcellus Faust, un gardien quelque peu âgé et garant de la sécurité d’un parc d’attractions désaffecté. Votre unique interlocuteur : Méphistophélès. Soit le diable en personne. Votre objectif : résoudre sept énigmes et retrouver une panoplie d’objets en rapport avec les employés du parc. Pour ce faire, il faut reconstituer l’histoire de sept personnages ayant pactisé avec le diable. Si vous y parvenez, peut-être aurez-vous la chance de sauver leurs âmes…
Chaque aventure vous transporte dans l’habitation de l’employé, dont vous devez percer le mystère. Il vous faudra alors trouver deux types d’objets : les clés et les objets qui serviront à récupérer le contrat signé avec Méphisto ainsi que les différents éléments en rapport direct avec ce pacte. Dès que vous trouvez l’un d’entre eux, une cinématique des plus glaçantes vous propose la narration, souvent très courte, de l’histoire. A vous ensuite de reconstituer le puzzle…

Même si les aventures suivent une progression logique, chacune d’entre elles reste indépendante des autres. Une originalité quelque peu décevante après tout puisqu’il s’avère impossible de choisir l’ordre des épisodes. La linéarité du jeu implique donc une fois de plus de ne pas rester bloqué au beau milieu d’un épisode. En revanche, force est de reconnaître la qualité indéniable des univers graphiques en 3D. Faust utilise le mode d’immersion totale « CINView », qui permet un balayage de 360°. Mais si la finesse est au rendez-vous, certaines imperfections rendent la jouabilité parfois difficile. Voyez les déplacements : d’une part, ils sont précalculés ; d’autre part leur nombre est plutôt limité. Même remarque pour l’espace de jeu. Si les yeux sont émerveillés, le corps à l’inverse se sentira un peu à l’étroit.
Autre point noir : les incohérences dans le scénario. Il vous faudra parfois faire preuve d’illogisme démesuré pour arriver à bout de certaines énigmes. Fort heureusement, l’équipe de développement a préféré simplifier certaines d’entre elles qui exigeaient le maniement d’une calculatrice, non scientifique je vous rassure.