Pour information, Edgar Torronterras est ce garçon qui manie la moto comme Philippe Jaffré gère les stock options. Certes, c’est pas le seul, mais c’est tout de même le meilleur freestyler au monde et il n’en faut pas plus de nos jours pour figurer sur les packaging. Paraît-il même que l’association d’un jeu et d’une célébrité assure quelques milliers d’exemplaires vendus en plus -y compris lorsque l’objet du soft n’a strictement rien à voir avec l’activité de la vedette.
Ceci étant dit, parlons du jeu. Extreme Biker, vous l’avez deviné, est une simulation de motocross acrobatique. Vous êtes priés de prendre part à des courses qui vous opposent aux spécialistes du sport en question sur des cylindrées de 125, 250 ou 500 cc. Trois possibilités qui correspondent en vérité aux différents niveaux de difficultés puisque de la cylindrée dépendra la maniabilité de la moto, sa puissance d’accélération et sa vitesse de pointe. Autrement dit, pour apprendre à négocier correctement les virages à 180°, il sera sage d’opter dans un premier temps pour une 125. Et puis c’est surtout l’occasion de faire doucement connaissance avec les circuits et les parcours du jeu. 30 au total. Selon le mode de jeu choisi, les courses sont en intérieur (Supercross), en extérieur (Motocross) ou un peu des deux (Tournoi). Ca va du circuit réaliste façon Supercross de Paris-Bercy, dans une clairière ou dans le désert au milieu des canyons, jusqu’aux parcours les plus déjantés. Comme celui de la Vallée des damnés, au fin fond de l’enfer ou sur l’Ile fantastique, au milieu de laquelle repose une épave d’avion transformée pour l’occasion en gigantesque tremplin. Fume, fume mon garçon ! Les concepteurs ont même recréé Paris, histoire de se mesurer aux adversaires sur les toits de la capitale !? Marrant. On vous fait pas la liste exhaustive, mais sachez qu’entre autres originalités, vous pourrez également concourir dans un cratère (la lave y coule encore à flot). A noter que chaque mode de jeu propose l’option « Baja », qui transforme la course classique en épreuve de rapidité : vous ne suivez plus du tout le parcours habituel du circuit puisqu’il faut se rendre d’une balise de couleur à une autre le plus rapidement possible. De fait, tous les chemins, tous les raccourcis sont permis. L’occasion de constater que le hors-piste cache de nouvelles voies très très intéressantes…

Pendant la course, le joueur peut effectuer toute une série de figures acrobatiques pour accumuler des points ajoutés au score en fin de partie. Mais pour les freestylers en herbe, ou plus généralement les accrocs de la voltige, on conseillera le dernier mode : le freestyle justement. Là, vous êtes seul, l’objectif étant de réaliser en un minimum de temps un maximum de figures libres (et donc de points). Genre : vous lâchez le guidon pour mimer la prière. Facile, comparé au « Double Candy » : levez les deux pieds et faites-les passer au-dessus du réservoir et du guidon. Ou encore au le « Windsurf » : debout sur la selle, les mains sur le guidon. Toutes ces cascades s’effectuent, en plein vol, en combinant les touches du clavier. De longues séances d’entraînement en perspective… vous n’êtes pas prêt de réaliser correctement un poirier sur le guidon de la moto !

Finalement, dans Extreme biker, on passe autant de temps dans les airs qu’au sol, sur le tracé ou, plus fréquemment peut-être, dans le décor, le guidon dans les narines. D’où l’option d’assistance à l’atterrissage, mais il faudra bien faire sans par la suite… Parfois, c’est même un tantinet exagéré dans les chutes mais ça vaut le coup d’œil, pour ne pas dire le ralenti. Surtout lorsque votre pilote perd sa monture dans les airs. Spectaculaire. D’autant que la réalisation d’Extreme biker est exemplaire. Des graphismes (moteur 3D classique mais irréprochable) aux sons, de la jouabilité à la variété des circuits, on est en présence d’un quasi sans faute. Pour tout dire, dans le même genre, Motocross madness prend un sacré coup de vieux. Mais Microsoft vient d’annoncer la sortie imminente d’une suite…