Sur une musique électronique genre Guignols de Canal, effet panoramique puis zoom avant en plongée sur un bâtiment futuriste off-shore. Voilà, vous y êtes, bienvenue au premier musée virtuel de la publicité. Le gardien, en tenue d’apparat, Jacques Séguéla lui-même, vous accompagne pour une balade à 360° dans deux buildings de six étages en 3D et vous pilote d’Apple à Woolite, de Levi’s à Manpower. Attention, configuration musclée recommandée. Cyber Pub ne s’accommode que des grosses cylindrées multimedias.
D’annonces presse en campagnes inédites, de films en slogans, les plus grandes marques s’affichent pour le plus grand bonheur ludique d’une génération gavée d’images et de « pubs cultes ». Un petit clic pour plonger au cœur de Benetton, la « marque à scandale », un autre pour fredonner l’air de la campagne Dim composé par Lalo Schifrin (papapapa-papa…), un nouveau clic vers Avenir et son fameux slogan « Demain, j’enlève le haut », un détour chez Darty et son clip à l’Elysée, une incursion dans l’univers gazéifié de Perrier ou de Pepsi sans oublier les campagnes parodiques dévastatrices d’Eram.
Le graphisme est impressionnant, le son remarquable, l’ensemble évidemment très esthétique et convivial. La créativité est permanente. Chaque marque dispose de son propre dispositif interactif personnalisé. Cà et là, Jacques Séguéla distille ses bons mots et ses anecdotes croustillantes entre deux quizz et une biographie d’invités prestigieux : Etienne Chatilliez, Oliviero Toscani ou Alain de Pouzilhac.
Au bout de deux heures de ce parcours mené à un train d’enfer, vous quittez épuisé (les yeux surtout) ce musée imaginaire et regrettez presque qu’il n’y ait pas plus de publicité à la télé !