Sort sur Platinum Easier with a sampler, le premier album de Mouloud, groupe formé par Stéphane Mourgues et Samuel Vincent. Après la défection de Bosco, parti surfer sur les grandes ondes, la relève du petit label electro bordelais est assurée.

Stéphane Mourgues : On vient de Montendre, un petit bled de Charentes-Maritimes, vers Angoulême. On s’est rencontré au Lycée, en première. On a commencé très vite à faire de la musique, notre relation était basée sur la découverte de la guitare électrique.

Samuel Vincent : On a toujours travaillé ensemble. On joue aussi dans un groupe de pop rock qui s’appelle Mobil Session Team, une formation classique guitare basse batterie, avec des copains. Mouloud, c’est notre projet à deux, electro-pop.

C’est venu comment votre désir de faire de la musique électronique ?

SM : C’est le support qui a déterminé ça. L’ordinateur comme nouvel outil pour faire de la musique. On n’était pas des fervents de la scène électroniques. C’est en découvrant des groupes comme Prodigy ou les Chemical brothers, qui faisaient un pont entre la culture rock et la musique électronique, qu’on a eu envie de s’y mettre aussi.

SV : La musique assistée par ordinateur permet de mélanger tout ce qu’on veux, sans être bon musicien, de pouvoir utiliser des sons et des instruments dont on ne connaît pas le maniement.

Avant Prodigy et les Chemical, il y a eu New Order, qui semble être une influence pour vous.

SM : C’est une influence pas mal citée, mais on l’a découvert après coup seulement, parce que dans les années 80, j’étais tout petit. Mais maintenant que je connais je trouve ça bien effectivement, et je comprends la comparaison. Mais ce n’est pas une musique qui nous a bercé. C’est avec les Chemical que j’ai vraiment découvert l’usage possible d’un sampler, comme une boîte vide dans laquelle on pouvait mettre plein de musiques de pleins d’horizons différents. Ca permettait d’imaginer dees possibilités de composition musicales vraiment nouvelles.

Vous auriez pu faire la première partie de New Order…

C’aurait été bien. On aime bien ce mélange de guitares, de mélodies, et de rythmiques qui font bouger les fesses.

Il y a aussi des samples de musique orientale. Ca fait partie de votre culture ?

SV : Assez peu. Ca vient plutôt de la scène Fundamental, Asian Dub Foundation, Badmarsh and Shri, etc., qui nous a bien branché. Mais on respecte cette musique, et le sampler permet de faire intervenir ces musiques ethniques qu’on ne saurait pas jouer nous mêmes.

Le nom Mouloud vient d’où ?

SM : C’était mon surnom, maintenant c’est le nom du groupe, et aussi celui du petit personnage animé qui accompagne nos concerts. Des copains ont fait ces petites animations en patte à modeler ou en 3D, avec ce personnage qui nous suit partout. C’est lui Mouloud, on joue pour lui.

Lire notre chronique de Easier with a sampler