Elle fait partie de la belle équipe du dernier film de Robert Guédiguian, Marius et Jeannette. Rencontre avec Laëtitia Pesanti, la petite provinciale rêvant de Paris et de ses salles de rédaction… dans le film, s’entend !

Pour Laëtitia Pesanti, le cinéma est avant tout une affaire de rencontres. Celle tout d’abord de Robert Guédiguian qui, il y a deux ans, l’a invitée à rejoindre sa « famille de comédiens » lors du tournage de A la vie, à la mort !.

Agée alors de 20 ans, Laëtitia s’est retrouvée plongée dans un nouvel univers. Etudiante en lettres modernes, à la faculté d’Aix-en-Provence, elle a croisé le chemin de Jacques Rebaud, photographe et premier assistant du cinéaste marseillais. « J’étais la baby-sitter de sa fille, et il m’a proposé de faire des essais« , explique-t-elle. La voilà propulsée derrière une caméra pour ce « film de copains » où elle interprète Vénus, une jeune prostituée junkie. « Un vrai rôle de composition ». La référence Guédiguian pour un premier film vaut toujours les cartes de visite. Après A la vie, à la mort !, la jeune actrice a reçu de nombreuses propositions de scénario. « J’ai souhaité prendre du recul en attendant le prochain Robert Guédiguian« .

Fidèle au cinéaste de l’Estaque, la comédienne, originaire de Sainte-Marthe, rejoint, quelques mois plus tard, le plateau de Marius et Jeannette. A côté de comédiens confirmés, comme Jean-Pierre Darroussin ou Pascale Roberts, elle campe Magali, fille de Jeannette et étudiante aixoise en mal d’émancipation. Le film est une nouvelle « aventure » pour Laëtitia. A l’approche de la sortie de Marius et Jeannette, grand prix dans la catégorie « Un certain regard » à Cannes, Laëtitia a mis sa vie d’étudiante entre parenthèses. Le temps de la promotion du film. Sans délaisser les bancs de la fac, où elle reconnaît qu' »elle a encore tant de choses à apprendre« , Laëtitia Pesanti apprend à naviguer entre études et cinéma tout en sachant qu’elle restera à jamais « marquée par la page Guédiguian. Cela a changé le cours de ma vie…« 

Yves Michel