Diffusé il y a moins d’un mois sur Arte (dans une version additionnée de deux scènes supplémentaires), Muriel fait le désespoir de ses parents sort en salles et mérite franchement le détour.

Avec ce titre en forme d’aveu, Philippe Faucon trace le portrait de Muriel, 17 ans. Jeune fille timide et introvertie, Muriel rencontre Nora pour qui elle éprouve une attirance troublante. Si Muriel a du mal à assumer son homosexualité naissante, sa famille et surtout sa mère en supportent assez mal l’annonce. Nora elle, rencontre Fred avec qui elle entame une relation amoureuse. Par dépit, Muriel s’offre à Antoine. Muriel, Nora et Fred finiront par s’installer dans une sorte de ménage à trois, avec ses difficultés, ses petits drames et ses vrais bonheurs.

Muriel fait le désespoir de ses parents mais le bonheur des spectateurs, car Philippe Faucon n’a pas réalisé un film austère, bien au contraire. Il est toujours juste, pudique, poignant et surtout, plein de vie (et de musique). Les deux comédiennes principales, Catherine Klein (Muriel) et Dominique Perrier (Nora) sont très convaincantes dans leurs rôles de jeunes femmes déboussolées. Si l’homosexualité chez les jeunes garçons est assez rarement traitée (on se souvient néanmoins du très réussi Beautiful thing), elle l’est encore moins pour les jeunes filles. C’est donc un film rare, avec un sujet délicat que nous offrent le réalisateur Philippe Faucon et Catherine Klein puisque le film est inspiré d’un épisode de la vie de la jeune actrice.