Pas de surprise avec cette énième guimauve en provenance directe des États-Unis ! Une histoire pleine de lyrisme et d’action comme les habitants d’Outre Atlantique, qui sont de grands enfants, les aiment tant. Encore une fois, on se sert de la fibre sentimentale des spectateurs pour les faire rire, pleurer, exulter, enfin pour leur faire avaler n’importe quoi. Ici, ce sont deux enfants qui sont pris en otage par cette terrible histoire, ainsi que la pauvre Gena Rowland, dont on commence sérieusement à se poser des questions quant à sa fin de carrière, après l’avoir déjà vue dans Paulie le perroquet qui parlait trop cet été. On prend donc deux enfants, une ancienne star (Gena Rowland), une superstar (Sharon Stone, également coproductrice du film), et une vedette de la télé (Gillian Anderson), pour un trip chargé en sensiblerie yankee. Paul, bête mais physiquement fort, rencontre Pierre, très intelligent mais handicapé (on admirera au passage les nuances des différences…) ; ils vont vivre une très grande histoire d’amitié grâce à leurs faiblesses respectives qui les rapprochent. Paul devient les jambes de Pierre tandis que celui-ci devient son cerveau. Et même que grâce à cela, Pierre, pourtant paralysé, va pouvoir jouer au basket-ball (grâce aux jambes de Paul, vous me suivez toujours ?). Le hic c’est que Pierre est atteint d’une maladie incurable dont il succombe à la fin du film. Dit comme cela, ce n’est pas encore assez triste pour le réalisateur, et il faut voir comment le film insiste sur ce terrible drame. Rien ne nous est épargné, avec notamment le cadrage en contre-plongée qui accule Paul sous le poids du drame qu’il est en train de vivre, sur fond de musique lyrique et même que si on ne pleure pas c’est vraiment qu’on n’a pas de cœur ! Blague à part, il est difficile de trouver des raisons qui vous pousseraient, chers potentiels spectateurs, à aller dépenser vos 40 F pour ce gros muffin baveux.