Mais qu’est venue faire Catherine Frot dans cette galère ? C’est à n’y rien comprendre… Comment peut-on réaliser un film aussi médiocre ? Acteurs incroyablement mauvais (exceptés Catherine Frot, Barbara Schultz et deux seconds rôles masculins), avec un niveau de jeu rappelant étrangement celui du Miel et les abeilles, dialogues mal écrits (voir référence précédente), scénario tiré par les cheveux, prises de vues et montage sans aucune conscience cinématographique… Sûr que dans le genre « la bourgeoise de quarante ans confrontée au monde du travail », un téléfilm formaté prime-time nous aurait un peu mieux diverti !

Mais venons-en au sujet du film : Pierrette Dumortier arrive à Paris sans son mari après avoir passé 15 ans en Suisse, à Neuchâtel (insister à l’oral sur la première syllabe, Neeuuchâtel). La bouche en cœur elle retrouve ses enfants abordant la vie adulte et décide de trouver illico du boulot. Ceci, malgré la crise qui touche le pays : « t’es un peu au courant de la situation ici ? La crise, le chômage des jeunes… ! » ne manque pas de lui rappeler son fils, manutentionnaire dans une usine. Mais pour Pierrette, pas de problème, elle s’est « installée de façon permanente dans le provisoire » et accepte tout ce qui se présente : surveillante de collège, serveuse dans un bar de banlieue puis dans un restaurant huppé…
Bien sûr, cette disponibilité lui réussit jusqu’à ce qu’elle se fasse entraîner par un marchand d’art dans une histoire un peu trouble. Mais rien de grave. A la fin, elle s’en sort, car finalement tout le monde l’aime bien cette dilettante, même si elle couche de temps à autres avec son futur gendre. Il faut bien profiter de toutes les occasions qui se présentent, et d’ailleurs ce n’est pas moi qui le dit, c’est Montaigne, et aussi Marc Aurèle, Lord Byron et même un dicton poitevin : « chaque journée est une bonne journée » ! Alors don’t worry, be happy, et si vous voulez le rester, n’allez surtout pas voir La Dilettante !