A l’heure du tout technologique et des effets spéciaux les plus invraisemblables, c’est un vrai plaisir de se replonger dans l’univers de Jack Arnold. L’homme qui rétrécit est d’autant plus étonnant qu’il est sorti pour la première fois en 1957.

Suite à un passage en pleine mer dans une nappe de brouillard radioactif, Scott Carey voit avec effarement son corps diminuer de taille. Victime d’un phénomène sans précédent, il rétrécit à tel point que Louise, sa femme, lui installe une petite maison de poupée dans un coin de l’appartement.
Mais un jour, c’est le drame. Lors d’une sortie de Louise, Carey est attaqué par le chat de la maison et ne trouve son salut qu’en se réfugiant dans la cave.
Là une autre épreuve l’attend. Il doit disputer sa nourriture -une simple miette de pain- à la maîtresse des lieux, une araignée qui, à ses yeux, est désormais un terrible monstre.

Seul et oublié du monde, Scott, diminuant toujours jusqu’à devenir un grain de poussière, prend conscience de sa destinée et part courageusement à la découverte de son nouvel univers.
L’homme qui rétrécit est un film fantastique filmé à hauteur d’homme, ce qui lui donne une force particulière. Les combats de Scott contre le chat où l’araignée sont ainsi de véritables moments d’anthologie. Chaque spectateur peut aisément s’identifier à ce minuscule héros. Que ferions-nous dans pareil cas ?
C’est la question que l’on ne cesse de se poser tout au long de ce film étonnant et franchement révolutionnaire pour l’époque. Souvent imité, jamais égalé, L’homme qui rétrécit est un film magique, hors du temps, à voir ou à revoir absolument sur grand écran.