Côtoyant les blockbusters estivaux, les comédies sentimentales made in USA squattent aussi en force nos écrans européens. Gary et Linda (le titre est déjà tout un programme !), n’échappe pas à la monotone tradition. Dans un style mariant avec maladresse l’univers à l’eau de rose de la collection Harlequin et celui de la comédie de base, le film s’adresse sans doute à l’âme romantique qui sommeille en nous… Le problème est que romantisme ne rime pas forcément avec niaiserie, ce que semble souvent ignorer les managers de projets tels que Gary et Linda. On s’ennuie donc ferme devant cet amas de clichés tellement bêtes qu’il nous interdisent le refuge salvateur d’un second, voire troisième degré. Dixit le synopsis : Linda est belle, Gary est craquant. L’ennui, c’est qu’il n’a pas de vrai boulot et surtout pas de numéro de sécurité sociale ! Linda le quitte, elle a besoin de stabilité. La trame narrative du film se concentre alors sur la tentative de reconquête que mène Gary pour récupérer sa promise.

Même pas drôle, encore moins touchant, Gary et Linda ne semble avoir été conçu que pour mettre en valeur les deux acteurs vedettes qui rejouent sans grande surprise l’image cinématographique que le public attend d’eux : Andie Mc Dowell incarne comme d’habitude la belle-fille idéale, jolie mais un peu coincée. Andy Garcia, lui, essaie de nous prouver qu’il a un potentiel comique qui ne demande qu’à se révéler. Hélas, en latin lover magouilleur -Gary est beau parleur (normal il est italien), charmant (normal il est italien), excentrique (il se déguise en nonne pour ses arnaques)-, Andy Garcia n’est tout simplement pas crédible. Pire, il est ridicule, remarque que l’on peut étendre sans sourciller à l’ensemble de ce concentré pure premium hollywoodien.