Enième lobotomie teen de l’été, College attitude (Never been kissed en anglais, ce qui est nettement moins débile) est un one-woman show très dispensable de Drew Barrymore, qui signe ici sa première production. En endossant le rôle de Josie Geller, rédactrice au Chicago Sun-Times, la jeune comédienne semble s’être amusée comme une folle. C’est malheureusement la seule.

La pauvre Josie, à 25 ans, est encore pucelle (même de la bouche !) et ne partage son quotidien qu’avec ses tortues et ses coussins cousus main. La vieille fille par excellence, donc, ce qui ne l’empêche pas de croire au prince charmant. Or, Josie se voit confier une enquête de la plus haute importance : afin de ramener un portrait fidèle et contemporain de la vie adolescente, elle doit se faire passer pour une lycéenne de 17 ans au sein de la South Glen South High School. Pourtant, cette tâche ne va pas tarder à réveiller chez elle des souvenirs douloureux. Quelques années auparavant, Josie était en effet surnommée « la grosse truie » par ses camarades de classe. Si le renouveau lycéen de Josie sera difficile dans les premiers temps, elle finira par se mettre tout le monde dans sa poche et signera un article « de choc », notamment grâce à son coup de foudre pour le beau prof de littérature (Michael Vartan).

Cet éloge de la puérilité assomme plus qu’il n’amuse, malgré les efforts méritoires de notre petit boudin pour faire croire à son personnage via des costumes ridicules, des grimaces pitoyables, et une collection de sourires dignes d’intérêts, puisqu’ils réussissent à exprimer toutes les nuances de la niaiserie. A part elle, personne ne semble croire à cette romance crétine. Les autres comédiens (entre un Michael Vartan insipide et un David Arquette pataud, la jeune Leelee Sobieski, en matheuse incorruptible, tire son épingle du jeu) et le réalisateur peinent tous à essayer de rythmer des dialogues et des situations aussi banals qu’un mauvais épisode de Melrose place. Un conseil : pour décompresser devant un festival d’ados aussi cons que sympas, allez plutôt voir Elle est trop bien.