Suite à un quiproquo, Sam (Sam Rockwell) et Eddie (Steve Zahn), deux chanteurs ringards, sont pris pour des as du cambriolage. Cette nouvelle identité va les obliger à travailler pour Big Fat Bernie Gayle (Michael Lerner), un membre de la mafia juive. Contraints de percer différents coffres-forts, ils vont rencontrer, tout au long de leurs pérégrinations, les véritables voleurs, l’amour… évidemment et finalement remettre en cause leur « carrière » de crooners sur le retour. Comédie indépendante américaine, Casses en tous genres tente de se ranger dans la catégorie fourre-tout « d’humour juif » en lorgnant du côté des frères Coen. On retrouve, en effet, chez John Hamburg, ce même goût pour les situations loufoques frisant l’absurde ou encore cet art de rendre le sujet le plus insignifiant l’objet de longues discussions mémorables. Mais à l’image de la fausse identité de Sam et Eddie, les apparences sont trompeuses car le film n’a pas les moyens de son ambition. Les longues diarrhées verbales des personnages ne provoquent qu’ennui et ne sont que l’un des symptômes d’un manque de rythme évident que les innombrables rebondissements scénaristiques n’arrivent pas à masquer. Quant aux soi-disant gags du film, ils nous laissent de marbre. Le seul mérite de ce premier film poussif est de ne pas se prendre au sérieux mais cela suffit-il à sauver cette comédie qui nous fait à peine frémir les lèvres ?