Pari gagné. Le second tome de Merlin est à la hauteur de ce qu’on attendait en refermant le premier. Rapide récapitulatif : Merlin est un petit garçon étrange qui choisit ses camarades, non pas en fonction de leur collection de Majorettes, mais plutôt de leur bizarrerie. Son choix se porte sur les ogres mangeurs de petits enfants désobéissants et sur les cochons bavards. Et c’est ainsi que Jambon et Tartine sont venus squatter chez maman Merlin, s’apprêtant à fêter Noël dans la pure tradition des monstres espiègles. En quoi cela consiste-t-il ? Tout simplement, à traquer le pauvre petit papa Noël, vous savez, ce consciencieux bonhomme blanc et rouge qui effectue sa tournée annuelle et dépose des joujoux par milliers dans vos petits souliers… Cynisme ou jalousie ? Merlin, Jambon et Tartine ont, en tout cas, décidé de mener la vie dure à cet emblème de générosité et d’abnégation. Pour ce faire, ils projettent d’en faire un unijambiste en posant un énorme piège à rats, juste au pied de la cheminée. Charmant.

Si Merlin et ses acolytes sont assez éloignés de l’idée que l’on se fait d’un apprenti enchanteur, d’un ogre sanguinolent et d’un gros cochon rose, quelle n’est pas notre surprise en découvrant le père Noël ! Sans potion magique, il nous apparaît relativement nain et imberbe, comme tous les apprentis père Noël. En revanche, après absorption d’un breuvage concocté par Tartine, il se transforme en créature obèse aux grandes dents de loup. S’ensuit une course poursuite effrénée dans des contrées plus bizarroïdes les unes que les autres. On traverse un volcan magique, on assiste au grand réveillon des ogres venus de toute la planète. On fait la connaissance de toutes les tronches les plus invraisemblables de la création. La suite au prochain numéro, en gageant que Sfar et Munuera nous emmèneront dans un tout autre climat.