Atalante est la fille de Schoenée, roi de Schoenonte. Célèbre pour son agilité et sa rapidité, elle déclara qu’elle n’accorderait sa main qu’à celui qui l’aurait vaincue à la course. On raconte qu’Hippomène, ou Mélanion, remporta le prix, grâce à des pommes d’or qu’il laissa successivement tomber pour tenter Atalante et la retarder. Ca, c’est la version proprement mythologique. Didier Crisse, avec son élégance et son humour, imagine une Atalante pulpeuse, combative et aventureuse. Cette jeune femme qui rêve de rejoindre les rangs des Amazones a plus d’une astuce dans son armure avantageuse. Quiconque se dresse sur sa route a vite fait de faire demi-tour. Dans cette version pétillante et colorée, le père d’Atalante, le roi Iasos, misait sur la naissance d’un héritier. L’oracle était pourtant formel… Atalante doit mourir, peu importe dans quelle condition. Mais les gardes chargés de l’abandonner à son triste destin sur le mont Parthénion, font une fâcheuse rencontre. Une horde de déesses et de nymphes interceptent le bébé emmailloté, tuent les exécuteurs des basses œuvres et dotent la petite de toutes sortes de pouvoirs et autres dons généralement réservés aux créatures divines. Atalante grandit dans la forêt, s’épanouit en toute liberté et devient une femme aussi belle que futée. L’heure de sa revanche a sonné…
Atalante est à la fois sauvage et sensuelle, elle se fâche, elle s’impose comme une lionne. Crisse façonne une héroïne mi-féline, mi-femme fatale qui fait tourner la tête à tous ceux qu’elle croise sur son chemin, entre autres les légendaires Argonautes. Le scénario est agréable, divertissant, amusant. Les personnages de cette nouvelle série se profilent peu à peu dans ce premier épisode : les Jason, Orphée, Brassidias… Tout va très vite, Atalante ne faillit pas à sa réputation de sprinteuse imbattable. Une belle épopée qui démarre sur les chapeaux de roue et qui devrait se poursuivre dans les prochains mois. Anyx, aux commandes des couleurs, agrémente l’histoire d’une palette franche et lumineuse.