An 500. Le royaume de Bretagne vacille. Les valeureux Kumru, plus communément appelés Bretons, doivent faire face aux nombreux envahisseurs qui les assaillent de toute part. Dans un village retiré survient une naissance peu ordinaire qui va changer le rapport de force et apporter au roi Emrys Gwledig une protection à nul autre pareil. Myrddin (Merlin), doté de pouvoirs mystérieux, va désormais veiller sur son peuple. C’est d’ailleurs le sujet de ce premier épisode. Arthur n’apparaît pas encore, sa venue au monde est juste suggérée dans les dernières pages. Mais il fallait bien cela pour poser le décor. Ce premier album est très complet, très dense, assez passionnant. Les rebondissements, les intrigues, les luttes pour le pouvoir, ne manquent pas.

Les auteurs s’attaquent au mythe d’Arthur dans sa version païenne et primitive, et l’objectif est doublement atteint. Non seulement ils nous communiquent leur enthousiasme, mais ils ont également le mérite de nous familiariser progressivement à cette version celtique, plus complexe que celle issue du roman courtois. Ils avaient prévu les quelques moments de doute du lecteur et proposent un récapitulatif des personnages en fin de volume et une introduction suffisamment claire qui annonce leurs intentions.
C’est sans doute pour cela qu’une grande place est donnée à la narration et remplace parfois un peu trop les dialogues, ce qui rend, il faut tout de même le souligner, certains passages un peu monotones.